L’initiative SEDD : sensibilisation et éducation contre la désinformation

La désinformation est l’une des causes majeures des violences en période électorale en Côte d’Ivoire. Les campagnes de désinformation sont du fait des médias mais aussi des réseaux sociaux qui attisent la haine des populations sur des sujets à références politique, sociale et bien d’autres.

S’il est vrai que le rôle des professionnels des médias et le renforcement de leurs capacités dans la lutte contre la désinformation sont capitaux, il n’en demeure pas moins que les cibles finales sont les populations, « consommatrices » de l’information et de la désinformation. L’initiative « Sensibilisation et Education contre les Discours haineux et la Désinformation » vise principalement à renforcer la résilience des populations face à la désinformation via les médias numériques. Je vous propose de découvrir quelques informations sur cette initiative dans la suite de ce billet.

Définition et explication du projet SEDD

L’initiative SEDD est un dérivé du projet impact porté par l’ONG Action Justice. Elle s’inscrit dans le cadre des actions de sensibilisation et d’éducation des populations contre les discours haineux et la désinformation. En clair, l’initiative SEDD permet aux populations elles-mêmes d’être les premiers acteurs de lutte contre la désinformation en leur donnant les connaissances rudimentaires pour distinguer le vrai du faux avec la prolifération des fausses informations. Elle s’étend sur 4 zones en Côte d’Ivoire : Abobo, Duékoué, Tiassalé et Yopougon.

Objectifs de l’initiative SEDD

L’initiative SEDD (Sensibilisation et Education contre les Discours haineux et la Désinformation) vise l’objectif principal de renforcer la résilience des populations face à la désinformation via les médias numériques. En clair, elle a pour objet de permettre aux populations elles-mêmes d’être les premiers acteurs de lutte contre la désinformation en leur donnant les connaissances rudimentaires pour distinguer le vrai du faux avec la prolifération des fausses informations sur les réseaux sociaux et les médias numériques. Spécifiquement, SEDD vise l’atteinte des objectifs ci-après :

• Éduquer les bénéficiaires sur l’utilisation responsable des réseaux sociaux, notamment en ce qui concerne la diffusion des informations ;

• Former les bénéficiaires sur les techniques et outils de vérification de l’information ; en claire comment distinguer la vraie information de la fausse information ;

• Sensibiliser les populations sur la désinformation, la gestion des rumeurs et la prévention des conflits, gage de consolidation de la paix et de la cohésion sociale.

Zone d’intervention des actions SEDD et bénéficiaires

Les groupes cibles de l’Initiative SEDD sont : les associations et organisations de femmes et de jeunesse intervenant en Côte d’Ivoire, les gestionnaires des groupes de réseaux sociaux à fort potentiel d’influence.

• Les Groupements de femmes (confédérations et faîtières)

L’intervention ciblera la classe analphabète et semi-lettrée parmi ces faîtières en zones périurbaines. La plupart de cette frange de la population est détentrice de smartphones : les messages vocaux (souvent avec des contenus erronés) qui circulent atteignent plus facilement ce genre de groupe.

• Associations de jeunesse, notamment estudiantines

Ce sont de puissants canaux de mobilisation. Le sentiment d’appartenance à ce genre de structure est si intense que les membres adhèrent plus facilement aux idéaux qui y sont véhiculés. En ciblant les leaders de ces organisations, les actions SEDD aideront plus facilement leurs membres et sympathisants.

• Groupes de réseaux sociaux et utilisateurs actifs des réseaux sociaux.

Si la désinformation et les discours haineux prennent forme et prolifèrent à travers les réseaux sociaux, c’est à travers les mêmes canaux qu’il faut la combattre. Alors cette catégorie de cible vise les administrateurs des groupes de réseaux sociaux à forte audience, les utilisateurs actifs et influents de réseaux sociaux en Côte d’Ivoire. Les bénéficiaires finaux sont les membres de ces entités et les populations toutes entières.

Quelques conseils pour développer un esprit critique et repérer les fake news

Observez les détails

• Vérifiez le titre, les dates et la structure du site.
• Soyez sceptique face à des titres accrocheurs en majuscules avec des points d’exclamation.
• Doutez si l’article ne mentionne pas de dates ou de lieux précis.

Vérifiez la fiabilité de la source
En cas de doute, utilisez des outils comme Décodex du Monde pour évaluer la crédibilité de la source d’information.

Privilégiez des sources reconnues
Consultez des sources officielles telles que les ministères, les revues scientifiques, ou encore les ONG. Ces sources sont reconnaissables par des extensions d’URL comme .gouv.fr, .org, .asso.fr.

Variez les sources d’information
Comparez différentes sources sur le même sujet pour croiser les données.
Si plusieurs sources fiables citent les mêmes informations, il est plus probable qu’elles soient vraies.

Décryptez les images
Trouvez la source d’une image pour la contextualiser. Soyez attentif à la construction de l’image.
Utilisez des moteurs de recherche d’images inversées comme Google Images ou Tineye.com pour vérifier si une image n’est pas détournée.

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